Félix Armand

 

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L'abbé Félix Armand était né, dans une famille pauvre, à Quillan (Aude), le 20 août 1742. Grâce à la protection de quelques personnes riches, il fit des études complètes, à Perpignan d'abord, puis à l'école de théologie d'Alet fondée par l'évèque Pavillon. Il fut ordonné prêtre à Perpignan le 28 mai 1768.

 Nommé vicaire à Quillan, son instruction, sa charité, le firent bientôt distinguer, et on ne doutait point qu'il ne fût appelé à s'élever rapidement dans la hiérarchie sacerdotale. Mais il était sincèrement éloigné de toute idée d'ambition ; il voulait faire le bien, se dévouer ; il en cherchait l'occasion et il la trouva ; on la trouve toujours lorsqu'on le veut fermement.

Souvent, dans ses promenades, il remontait le cours de l'Aude jusqu'au pied des hautes falaises de roche calcaire qui ferment la vallée ; il gravissait les pentes, et, au-delà, il visitait les pauvres montagnards que ces roches gigantesques semblaient séparer de la vie civilisée, et qui par suite avaient à souffrir autant de la misère que de l'ignorance ; il résolut de se consacrer à eux et de les délivrer de leur triste isolement.

 Il alla s'établir, comme curé, dans le petit village de Saint-Martin, voisin de la paroisse de Belvianes, situé au pied des roches, à trois kilomètres de Quillan. De tous les services qu'il rendit dans cette humble paroisse, celui que l'on peut considérer comme le plus important est le tracé et le creusement d'un chemin à travers les rochers de Pierre-Lys.

Nous avons déjà fait connaître l'utilité, les difficultés de cette entreprise, et son succès. L'abbé Armand, après avoir vaincu bien des obstacles, donna lui-même solennellement le premier coup de pic au pied du rocher qui barrait l'entrée de la vallée ; cinq ans après, en mai 1781, un étroit et tortueux sentier passait déjà à travers cette masse énorme. La révolution interrompit la suite des travaux ; mais l'œuvre fut reprise plus tard avec courage, et menée à bonne fin par l'abbé Armand.

En 1813, le chemin était classé comme route départementale ; et, comme il a été dit dans notre précédent article, toute une région considérable, riche en forêts, en bestiaux, en fourrages, en sources thermales et minérales, jusqu'alors isolée et comme enfermée, se trouva dès lors en facile communication avec Quillan et le reste du département.

L'abbé Armand ne se dévoua pas avec moins d'ardeur dans d'autres circonstances ; par exemple, lorsqu'il lutta, à la tête des habitants, pendant deux jours et deux nuits, contre un incendie terrible qui menaçait de dévorer la belle forêt des Fanges. On lui offrit plus d’une fois des cures importantes ; il refusa toujours, et mourut le 17 décembre 1828, dans son modeste presbytère de Saint-Martin, entouré des témoignages du respect et de la reconnaissance de ceux qu'il avait si bien aimés et servis.

Texte et image extraits de « Le Magasin Pittoresque » 1879.

 

 

Quillanade ou erreur de l'éditeur/imprimeur ?

On a trouvé sur l'internet une carte postale représentant la statue et la place André Armand.

André ressemble étrangement à Félix.

Étonnant, non ?

Un ami de l'association nous a prêté une carte postale représentant Félix Armand, carte sur laquelle on lit aisément le texte gravé sur la plaque apposée sur le socle.

À gauche, la carte.

À droite, le détail de la plaque.

 

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